Ergaïl d'Orzaal
Admin
Messages : 1421 Date d'inscription : 23/12/2011 Localisation : Domaine d'Orzaal Humeur : Renfrogné
Caractéristiques du personnage Race: Humain Magie: Mage Profession: Ancien général des peuples alliés, Commandant de la légion Dryadique, Bras armé et conseillé de Dame Selendia et accessoirement Duc d'Orzaal.
| Sujet: En vrac ... Jeu 26 Déc 2013 - 13:07 | |
| Voilà, j'écris beaucoup mais je post peu. Pour ceux qui aiment lire des post en vrac d'histoire, pas forcement corrigés etc vous pouvez lire. Moi je met ça ici pour m'y retrouver. Pour ceux qui sont patient et qui ne sont pas maso', qui ne veulent pas tomber dans les méandres archaïque de mon imagination non corrigée et se perdre dans mes multiples essais, passez votre chemin ! Ce que je préconise personnellement. |
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Ergaïl d'Orzaal
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Messages : 1421 Date d'inscription : 23/12/2011 Localisation : Domaine d'Orzaal Humeur : Renfrogné
Caractéristiques du personnage Race: Humain Magie: Mage Profession: Ancien général des peuples alliés, Commandant de la légion Dryadique, Bras armé et conseillé de Dame Selendia et accessoirement Duc d'Orzaal.
| Sujet: Re: En vrac ... Jeu 26 Déc 2013 - 13:12 | |
| Ploc. Je me tenais les pieds fermement ancrés dans le sol pour ne pas vaciller. Ploc. Mon visage crasseux, tout entier recouvert de la saleté froide des fumées et de la luisance malsaine de la sueur mélangée à la poussière. Ploc. Mes vêtement maculés, de suie, de larmes, s'imbibaient de taches incarnât qui fleurissaient et s'épanouissait lentement sur le tissu initialement blanc. Ploc. Dans ma main, une grande lame, cruelle. Une arme faites pour tuer de manière atroce. Finement ouvragé, c'était une épée attachée à un anneau puis d'une chaîne. Au bout, la lame s'élargissait pour que lorsqu'on l'utilisait, elle ne ressorte de sa victime qu'avec difficulté. Cette arme s’appelait Claris. Ploc. De son tranchant, coulait un liquide carmin : Du sang. Ce liquide si simple et si vital, à la consistance étrange. Au gout et à l'odeur métallique. Une odeur qui flottait dans l'air depuis plus d'une demi heure. Ploc. Sur mon visage, des sillons de sel se creusaient en tentant de charrier la saleté synonyme de ma fatigue. Pourtant, il fallait toujours plus de larmes et de sang pour comblé le vide qui me nouait le cœur. Un cœur qui depuis longtemps s'était totalement asséché, aucun repos ne m'attendrait et la fatigue m'étais égal. Même si mes jambes n'étaient plus que deux morceaux de plomb, j'avançais. Mes cheveux bouclés, d'un châtain sale pendaient attachés dans mon dos et flottaient lentement au vent nauséabonde. Bientôt les mouches seraient là.
Je levais la tête pour observer ce qui m'entourait, des cadavres à foison. Des hommes armés, les traits tordus de douleur. La terre paraissait peiner à boire tout ce liquide grenat. Le feu embrasait les habitations et les caches-d'armes. Ce parfum de bataille je le connaissait bien, c'était moi qui l'instillait dans l'air en réalisant les pires charniers depuis plus de deux mois. Je me mit à marcher, lentement Pour ne m'arrêter que quelques pas plus loin. Une femme gisait au sol, vivante. Une plaie barrait son abdomen. Suffisamment superficielle pour qu'elle survive. Malgré le masque de souffrance qui était peint sur son visage, elle articulait les pires injures. - Chien ! De quel mauvaise engeance viens-tu pourriture ?! Ce qui n'était qu'une traduction correcte de ces mots Kydjalais. - Tu m'as pris par surprise, pourquoi n'as tu pas fuis avec les autres femmes et les enfants ? fis-je dans sa langue d'un ton plat. - Ça ne te regarde pas vermine ! Hurla t-elle Je posa ma besace pour en sortir des bandages et des plantes. - Que fais-tu démon ?! Je lâcha d'une voix monocorde : - Je te soigne, tu as encore l'opportunité de vivre. Elle s'esclaffa : - Qu'est-ce que ça peut te faire, éructa t-elle, tu viens d'éventrer tout mes frères ! Quelle différence y'a t-il à me tuer moi ou eux ? Pourquoi cela t'importerais t-il Fléau de Sortemb ? Ce nom me fis sursauter et je faillis l'égorger d'un geste. Je feula : - Ne prononce jamais ce nom devant moi !! Mon éclat de voix ricocha dans les ruines comme le claquement un fouet. Je nouais rapidement un bandage enduis d'un cataplasme de ma conception et je la déposait hors du charnier avant de m'en retourner. - POURQUOI ?! vociféra t-elle, Pourquoi fait tu ça ! Les larmes coulaient sur son visage. Alors je la regarda vraiment pour la première fois. Elle avait les cheveux châtain, ternis par la tristesse. Cette bataille à sens unique n'avais pas eux le temps de salir son doux visage. Ses yeux noisette étaient embués par les larmes de tristesse et de rage. D'une voix blanche je lui répondis : - Parce ce que moi, je ne tue ni les femmes ni les enfants. Et d'un geste de la main, j'enflammait tout les cadavres avec leur camp, les laissant au passé.
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