Events d'Hiver [Crisal 1303]

Admin

- Mmh, on avait plus de stock de métal dans mes souvenirs. Je ferai venir un plus gros chargement pour la prochaine fois. Désolé d'être un peu sec, mais je préfère ça qu'avoir des morts en plus sur la conscience.

Sans plus attendre j’emboîtais le pas à celui d'Aldrem qui quittait la pièce en direction des écuries maintenant que tout les sujets semblaient clos. Nous prîmes deux chevaux en urgence, à cru pour ma part, pour aller voir l'étendue de dégât.

De son coté Nikolass trouva Ambre en plein entrainement dans le Dojo. Prompt à réagir, elle partie avec lui quérir Thaddeus sans se départir de son Kimono.

Enraciné

Après quelque tentative à balayer la salle du regard pour tenter d’apercevoir celui qui pourrait répondre à ses questions, Amy entendit l’aubergiste s’égosiller dans l’arrière-cuisine à travers le brouhaha général. Ce vieux tullus d’Arho, en plus de tenir le comptoir de la taverne, possédait sa petite auberge. Cependant, Arho allait être plus difficile à aborder contrairement à Chana la tavernière, qui ne ratait jamais l’occasion de parler potins. Amy s'en fichait, du moment qu’elle avait les informations qu’elle voulait…ce qui n’allait pas être évident en cette soirée qui précédait les festivités.

La tueuse s’avança vers l’office en esquivant les clients, les livreurs de gnôles et de nourriture, le personnel de l’auberge qui partaient dans tous les sens, hurlant souvent dans le vide pour se faire entendre, sans se faire comprendre.

Elle entendit la voix roque et éraillée d’Arho dans l’arrière-boutique. Il semblait passer un savon sur un livreur d'alcool pas très adroit.

"Je vous avais dit de le poser ici ! Ces tonneaux se mettent dans la réserve !"

Amy fronça les sourcils, ça n’allait pas être évident de lui poser des questions dans ces conditions. Il allait falloir être habile et direct.

_ Bonsoir Arho ! Tu n’aurais pas eu des clients à venir squatter ton auberge récemment ?

Le concerné tourna la tête vers Amy avant de répondre en râlant :

_ Qu’est-ce que vous fichez ici ?! Je n’ai pas le temps de taper la causette !

Effectivement, il semblerait que ce bon vieux tavernier, en plus d’être ronchon, soit sur les nerfs, mais Amy insista.

_ Un de tes clients fait possiblement du trafic d'esclaves. J’ai besoin de voir la liste des personnes qui ont pris une chambre récemment dans ton auberge et je ne partirais pas sans l’avoir consulté, quitte à te casser les pieds !

Le tullus soupira. Il était trop débordé pour répliquer.

_ Derrière le comptoir. Maintenant du vent ! J’ai du travail !

Amy quitta l’arrière-boutique le sourire aux lèvres. Elle se rua au comptoir en esquivant les serveurs et sortit la liste des clients résidents à l'auberge. La tueuse finit par trouver ce qu'elle cherchait : dans les visites les plus récentes, trois personnes avaient pris une chambre à l’auberge. Le marchant d'esclave a parlé d'une cliente. Contre toute attente, parmi ces trois suspects, il n'y avait qu'une femme d'inscrite dans le registre : Fenelia Elued Yahil, chambre n°12.

Enraciné

Arrivant près de la propriété d’Aldrem, celui-ci pointa son champ du doigt et hurla en direction du Duc :

« C’est là ! Au centre ! Ces Vandales ! Ces terroristes ont massacré ma terre !! »

Le paysan n’avait pas menti : son champ était dans un sale état. Après inspection, des tranchées assez profondes ont bien été creusées dans la terre recouverte partiellement de neige et formaient des courbes, des cercles plus ou moins grands, ainsi que des lignes droites se croisant un peu partout… Certaines tranchées formaient même d’étranges sigles par endroit. Ce n’était pas évident vu du sol, mais hissé sur son cheval, Ergaïl en voyait suffisamment pour comprendre que ce « saccage » était clairement de l’acte délibéré et que les personnes qui ont fait ça avaient une idée bien précise derrière la tête...

Admin

Les tranchées semblaient former un motif régulier. Je fouilla donc les frondaisons de mes poches pour y trouver un peu de parchemin et de quoi les dessiner.
- Je vais personnellement m'occuper de ça Aldrem, pour les quelques récoltes que vous avez perdu n'hésitez pas à trouver un peu d'aide si besoin au grenier. Sinon quand le sol se réchauffera aux beaux jours on pourra s'y mettre à plusieurs pour réparer ça.
Je mis de la conviction dans ma voix pour réconforter un rassurer l'homme.

Je cherchai quelques indices supplémentaires, une piste, quelque chose qui puisse m'avancer tout en pensant déjà à la suite : je devais aller m'occuper du cas préoccupant de la demoiselle disparue rapidement, Ambre était sur le coup mais autant mettre toute les chances de notre coté. C'était plus important que le saccage de culture et j'étais inquiet. Et puis pour ce problème-ci, si je ne trouvais rien de plus je pourrais aller chercher dans les livres de la bibliothèque si ce motif donnait des renseignement.

Enraciné

Le vieux paysan semblait s’être un peu calmé. Il bougonna quelques remerciements avant de prendre la direction du grenier.

Les traces laissées dans son champ étaient partiellement recouvertes de neige, en regardant bien, Ergaïl pu distinguer à certains endroits de grandes traces de pas, sans doute celle du fermier, mais aussi de plus petites empruntes de chaussure, qui allaient et venaient dans toutes les directions en suivant certaines tranchées. La plupart étaient quasiment effacées, mais elles étaient trop nombreuses pour ne pas les remarquer. Les plus nets, cependant, longeaient les bords du champ et prenait la direction du centre, avant de disparaître.

***

« Chambre 12 »

Amy resta quelques secondes immobile devant la porte de la chambre en tendant l’oreille. Il n’y avait pas de bruit à l’intérieur et pas de lumière émanant des rainures du bois ou sous la porte.
Elle frappa trois coups secs : pas de réponse non plus. Il semblerait que la cliente n’était pas à l’intérieur.

La tueuse vérifia les alentours par précaution et utilisa le double des clefs de la chambre qu’elle avait récupéré au comptoir de l’auberge. Elle déverrouilla la porte avant de l’ouvrir doucement. La chambre n’était pas très grande, mais relativement bien entretenue. Arho était généralement très pointilleux sur la tenue de son établissement. Un lit en bois et une malle trônaient au fond de la pièce.
Amy s’avança, à première vue, il n’y avait pas grand-chose d’intéressant, si ce n’était pas un panier rempli de fruits frais, posé sur une étagère et une cape rouge accrochée à un porte manteau.

Enraciné

Pendant que de sombres personnages œuvrent en secret, qu'une tueuse découvre la chambre d'une supposée suspecte dans toute cette affaire, qu'un marchand de la pire espèce patiente dans une prison dorée et que le Duc inspecte des champs, je m'amuse avec Amras qui semble follement inventif, comme toujours quand il rentre d'une de ses mystérieuses virées. Les plaisirs simples de la vie, comme faire jouer une mélodie à un gant de scientifique lorsqu'il entre en contact avec une substance à exactement 42°C… Quand nous nous arrêtons enfin, satisfaits de notre aberration, l'enchanteur s'en retourne à ses études astronomiques, et je me retrouve désœuvrée.

Enraciné

Lorsque Lucyll quitta Amras, elle croisa la petite domestique Mija Bergson qui la salua. Elle était habillée d’une petite robe en lin blanc et bleu pâle, et elle avait ajusté autour de son cou un mignon foulard rouge d'excellente facture. Il semblerait qu'elle avait terminé sa journée.
Le sourire aux lèvres, elle portait sous son bras un petit paquet emballé avec soin et semblait se diriger d'un pas décidé vers les escaliers menant au premier étage de la bibliothèque.

Enraciné

Je salue Mija en retour. "Bonjour Miss Bergson ! Très jolie robe ! Vous avez bien du courage de mettre du lin en cette saison ! Je suis bien trop frileuse pour cela pour ma part. En plein préparatif de cadeaux également ? A moins que vous ne prépariez un nouvel engin explosif avec le Professeur ?" plaisanté-je avec un sourire.

Enraciné

Oh bonjour mademoiselle ! Répondit la petite domestique. J’ai un manteau très épais, mais il fait trop chaud dans l’manoir pour l’mettre. Je vais fêter Naël avec ma famille, mais j’voulais donner c’cadeau à M’sieur Dreastone avant de partir. Dit-elle en désignant le petit paquet.

Après un bref moment d’hésitation, Mija jeta un rapide coup d’œil inquiet en haut des escaliers, comme pour s’assurer que personne d’autre n’arrive, avant de se tourner vers la magicienne.

_ Dites m’amzelle…vous qui le connaissez bien, pensez-vous que m’sieur Dreadstone aime porter des foulards ? Comme il est toujours bien mis d’sa personne, je m’suis dit qu’ça lui irait bien. Pourtant, je n’ai pas beaucoup vu d’hommes porter des foulards, mais m’sieur Schmitt m’a dit que c’était très à la mode chez le beau monde, alors j’ai pensé qu’ça pourrait lui plaire.

Enraciné

Une seconde… J'ai bien entendu ?

"Oh j'en suis certaine ! Et s'il n'en porte pas déjà il sera probablement ravi d'en prendre l'habitude ! Je trouve que cela ajoute une touche finale charmante sur une tenue d'hiver. La couleur du vôtre est d'ailleurs bien mise en valeur…"

Serait-ce un Berthold Schmitt ?

"Et puis vous avez sûrement un bon conseiller en la matière. Monsieur… Schmitt avez-vous dit ? Je ne me souviens pas d'avoir déjà entendu ce nom pourtant ! Qui est-ce donc ? Un nouveau tailleur au village ?"

Enraciné

Les pommettes de Mija rougirent légèrement. Elle semblait ravit de savoir que son cadeau allait plaire. Elle acquiesça.

_ M’sieur Shmitt a beaucoup de succès ! Ses étoffes se vendent bien. Il a installé sa roulotte sur la place du marché et-

« Vite ! Nous devons voir monsieur Dreadstone de toute urgence ! »

Mija évita de peu une Ambre vêtue d’un kimono et accompagné d’un jeune homme paniqué qui déboulèrent dans la bibliothèque à vive allure. Celui-ci s’excusa rapidement en passant à côté des deux femmes. Ils montèrent en toute hâte les marches pour se rendre au laboratoire.

_ Mince. Ajouta la petite domestique, un peu déçue. Si m’sieur Dreadstone est occupé, je n’pourrais pas lui offrir mon cadeau tout de suite. Je m’demande ce qui s’passe.

***

Descendu de sa monture, Ergaïl dévisagea perplexe le champ saccagé, terminant son dessin griffonné sur son morceau de parchemin. Pensant qu’il faudrait se rendre à la bibliothèque pour aller l’étudier, avant de retrouver Ambre pour partir à la recherche la disparue. Ses pensées se perdirent un instant.

Un éclair. Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale. Quelque chose de mauvais embaumait l’air…de la magie ?

Soudain, le cheval du Duc s’emballa, quitta nerveusement le champ, avant de diriger vers la rivière.

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